Son univers est fait de danse et de sons, mais ne vous y trompez pas, ses études passent en premier! Connu sous le nom « Titouan » au Bénin, El Tito en France, Freid a son univers artistique bien à lui: l’Afro World Music. Lorsqu’on est diplômé d’un Master en Qualité et qu’on est danseur, musicien, réalisateur etc, l’entourage ne peut que se demander comment arrive t-on à concilier tous ces univers parfois parallèles et surtout comment passer de la danse au micro? Y F

TDB : Présentez-vous s’il vous plaît ?
Bonjour, moi c’est Yanick KINS alias « EL TITO ». Je suis né à Cotonou et originaire de Calavi. Danseur professionnel,

TDB : Quel est votre parcours scolaire ou (et) professionnel ?
El Tito : Ayant pour objectif d’avoir un master j’ai fait une licence pro Ingénierie de la métrologie et du contrôle qualité. J’ai clôturé mon parcours académique par un master en management de la qualité et de l’amélioration continue.

TDB : La danse pour vous, est-ce une activité principale ou une passion passagère?
El Tito : A la base j’étais danseur professionnel. Je l’ai exercée pendant 6 ans. J’ai notamment dansé avec Karmelita Siwa, avec 100mak (NETTE ROYALE) ; Nicole (la danseuse au palmarès illimité hahah !) , Bboy Kinfrii Rodriguez (le champion de break dance 2017), avec Bboy Femi, Yann Astro (le meilleur en new style à l’état pur) ; Arouna Soundjata, avec le groupe Blood Mighty ; Edwing la légende, Mikki Jazzé, Kevin Amoussou…mais également avec le groupe CA CREW de Metz (France) et avec des danseurs de la lorraine (France). J’ai également eu l’opportunité de faire la tournée de l’Afrique de l’ouest avec la diva Zeynab.
Je suis dans le monde artistique béninois depuis longtemps et je dirai que la musique n’est qu’une continuité du développement de mon coté artistique.

TDB : Entre la danse et la musique, il n’est que question de pas, dites-nous tout de même pourquoi vous avez opté désormais pour la musique ? Est-ce par désamour pour la danse ?

El Tito: Non, j’aime toujours danser. La danse reste toujours mon premier amour. On n’abandonne pas totalement son premier amour même si on s’en sépare. En ce qui concerne la musique, tout a commencé en décembre 2016 quand j’ai fait ma première séance studio. Finalement, je pense que la combinaison de la danse et de la musique est plus que passion. C’est un univers qui me comble énormément.

 

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TDB : Est-ce à dire que vous allez vous y consacrer exclusivement ?
El Tito : Pas du tout, mais j’en fais une activité à part entière qui a besoin d’organisation, de ressources, de moyens.

TDB : Avez-vous des titres à votre actif ?
El Tito : Oui ! J’ai également un projet qui est en ligne depuis janvier 2018. Le projet s’intitule F.D.R (from dream to reality). Pour l’instant j’ai une vidéo à mon actif et d’autres projets sont en cours de réalisation.

TDB : Parlez-nous-en un peu plus s’il vous plaît ?
El Tito : Le projet regroupe tous mes premiers sons que j’ai enregistrés en studio. J’ai voulu faire ce projet surtout pour moi, pour ceux qui me soutiennent et pour ceux qui seront prêts à écouter un autre style de musique et une nouvelle proposition musicale.
Une sorte de compilation qui aborde les vécus du quotidien, la motivation, la beauté de la femme, mon opinion sur cette société très normalisée etc .

TDB : Qu’est ce qui caractérise votre musique / vos chansons ?
El Tito : Mon envie est de vraiment kiffer et de faire kiffer ceux qui vont écouter ce que je fais. Cette volonté se traduit dans mes choix musicaux, dans la manière dont j’aborde mes thématiques. Tout cela distillé dans le style Afro music world.

TDB : Vous débutez votre carrière musicale en France, est-ce facile de se faire une renommée quand on est Africain et débutant en France ?
El Tito : Bonne question ! Etre artiste africain et pouvoir percer en France, j’avoue que ce n’est pas de la cerise sur le gâteau cependant ce n’est pas impossible. Si un artiste africain n’a pas déjà un petit public sur place et qu’il vient à la conquête d’un nouveau marché sans stratégie solide, ça lui prendra plus de temps que prévu. Il faut comprendre que le marché ici est saturé et très concurrentiel en plus de ça le public d’ici a besoin d’artistes très actifs. Aujourd’hui, grâce à la percée d’artistes comme MHD, la musique afro se consomme comme des baguettes de pain. Ceux qui arrivent à vraiment réussir ici, sont ceux qui réussissent en Afrique pour la plupart : je peux citer Sidiki Diabaté, Toofan, DJ Arafat, Fally Ipupa, en me focalisant uniquement sur les artistes urbains. Tous ces artistes ont signé chez Universal et parmi eux il y a trois qui sont vraiment connus. Ils ont en commun :
1. La créativité
2. La détermination
3. La patience
4. Un public africain
5. L’originalité

TDB : Pouvons-nous conclure donc que vous avez un public au Bénin ? Si oui quel type de lien gardez-vous avec lui?
El Tito : Au Bénin, personne ne me connaît dans ce registre. Les quelques bribes de souvenirs qu’ils ont, c’est de ce « fameux Titoyan », le danseur de hip hop
Par contre, j’ai, comme tout artiste, des admirateurs…Aujourd’hui, je n’ai pas encore un public confirmé dans le domaine mais j’élabore une stratégie de communication pour y arriver. Donc les projets sont en cours et de belles choses sont en préparation.

 

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TDB : Sinon, vivez-vous de votre passion ou exercez-vous une profession?
El Tito : Actuellement j’exerce une profession dans le domaine de la qualité. Mais à long terme j’aimerais développer d’autres compétences : réalisateur, auteur, compositeur tout en faisant du consulting en Qualité.

TDB : Des projets  (culturels et autres) ?
El Tito : De façon hiérarchique, il s’agit de :
-Faire la promo au pays et me présenter au public lors des prochaines vacances
– Faire sortir deux EP au cours de l’année 2018
-Proposer des collaborations avec des artistes béninois.

TDB : Avez-vous un modèle, une référence qui vous sert de guide, de repère ?
El Tito : Mon first modèle c’est CHRIS BROWN ! Sans vous mentir il n’y a pas un élément comme lui en Afrique ou ailleurs dans le monde. Il m’inspire par l’univers qu’il propose de danseur, de graphiste, de chanteur et de rappeur. C’est ce que j’aime comme particularité chez lui, parce que je pense que l’homme est doué pour faire beaucoup de choses. A part lui, il y a Davido, Wizkid qui m’inspirent et influencent mon univers musical.

TDB : Concluez s’il vous plaît…
El Tito : Franchement je ne savais pas que la musique demandait autant d’investissement. Pour faire de la musique vous avez besoin de mots, de punch line, d’idée, d’imagination, de créativité… Aujourd’hui je respecte ceux qui font de la musique et j’essaye de comprendre leurs univers au lieu de les critiquer. Faire de la musique c’est un projet qui a besoin de ressources. Il Faut bien planifier les choses avant de se lancer.
Pour me suivre sur les réseaux sociaux : un seul nom : EL TITO OFFICIEL (instagram, facebook, youtube, snapchat)

Interview proposée par Yèmissi Fadé
Talents Du Bénin

 

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Freid Kins, danseur professionnel & musicien

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