En vérité, elle est créée pour être admirée. On aurait pu se regarder en elle comme dans un miroir. Jeune fille, pleine de grâce, elle arrose son entourage de puretés et spontanéités propres à la jeunesse. Nous l’avons rencontrée dans les locaux de l’institut français de Cotonou, toute minuscule. Son nom est Gandhi Tomédé, artiste plasticienne béninoise. Qui est –elle donc ? Comment est –elle devenue artiste plasticienne ? Quelle est sa spécialité ? Quels sont ses goûts dans cet univers aussi complexe ? La réponse à ces interrogations, c’est dans cette description…
Née d’un père béninois et d’une mère ivoirienne, le 29 juin 1993 à Grand – Popo (Bénin), Gandhi Tomédé, à l’instar, de la majorité de ses devanciers est audidacte. Elle n’a jamais fait une école d’arts. C’est sa passion pour le dessin qui l’a conduite dans l’arène des plasticiens, il y a, à peu près six ans.
« J’ai commencé les arts plastiques à partir du fait que j’ai eu envie de développer mon dessin, parce que j’ai toujours dessiné », nous raconte –t-elle.
Le vœu de rendre professionnels ses dessins l’amène chez son oncle Tom Négus, artiste plasticien et directeur du Centre Culturel Africain. Avec ce dernier, Gandhi Tomédé a appris nombre de techniques et connaissances relatives à la peinture avant de poursuivre le chemin toute seule. Grâce à cette détermination, le nom de la jeune Bénino- ivoirienne est désormais inscrit dans le sacré répertoire des artistes plasticiens de l’ancien Dahomey.
« Les arts ne sont pas faciles » reconnaît- elle « mais la volonté de l’artiste peut les rendre faciles« . Et cela, son petit parcours le prouve. Gandhi a déjà participé, aux côtés de plusieurs aînés à des expositions aussi bien au Bénin, dans la sous- région, qu’en France. Elle était à la 3ème édition du festival « Iléya Africa » où la majorité des regards était orientée vers ses œuvres. A cette manifestation, elle avait exposé plusieurs tableaux dont le visage du célébrissime Nelson Mandela.
Plus jeune des artistes plasticiens du Bénin, Gandhi Tomédé fait de la peinture et essaie de défendre sur ses toiles la solidarité mondiale. Son ambition est d’être l’ambassadrice des femmes dans le domaine de l’art.
Une prière déjà exaucée, estime son oncle Tom Négus. Celui-ci parlant de sa nièce déclare : « son travail est progressif, il évolue. Au début, ce n’était pas cela mais on constate Gandhi évolue. S’il y avait des structures pour l’accompagner, elle serait canon. Elle a de la passion pour l’art et elle s’y donne. Dans la famille, elle est solidaire en même temps solitaire. J’ai vu en elle une fille qui ne cache pas ses opinions. Elle les partage et va droit au but. »
Marcel Padey, musicien béninois et férus des Arts Plastiques, complétant les propos du directeur du Centre Culturel Africain, témoigne : « elle est jeune, elle a une personnalité, le travail qu’elle fait peut lui permettre d’aller loin, elle a du talent. Mon souhait est qu’elle ne se dérobe pas. »
« Et elle ne lâchera jamais », lance un journaliste proche de la jeune artiste. Pour celui-ci, après son baccalauréat, série D en 2010, « Gandhi a fait une année en économie et deux années de sociologie. Mais la passion pour les arts devenant de plus en plus grande, elle quitte le campus et se consacre à ce qu’elle a voulu toujours pratiquer ».
L’artiste même le clarifie en ces termes : « … je ne sentais plus le besoin des études. J’ai alors pris une pause pour me consacrer à l’art. Quand ce besoin va refaire surface, je repartirai sur le campus. Mais il n’y aura pas de repos pour l’art ».
Comme Marius Dansou, Sébastien Boko, René Samuz, Gandhi Tomédé est l’une des artistes sur qui le Bénin peut compter pour l’épanouissement de son univers d’Arts Plastiques.
Esckil AGBO
Talents Du Bénin (c) Octobre 2017
Tous mes encouragements ! Que Dieu continue de t’inspirer. Tu es une perle dont le Bénin restera fier.
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