Cette année 2016, est le commencement d’une nouvelle histoire pour Talents du Bénin: la création de son site internet. Tout a commencé en 2012, par la création de la page Facebook. Une Béninoise en France, soucieuse de faire connaître les talents de son pays à ceux qui ne les connaissent pas.
Quatre ans plus tard, non seulement cette page existe encore, mais ce site internet qui se veut un site encyclopédique accueille pour vous une Venus d’Afrique aussi belle qu’intelligente. Elle a nom Carmen TOUDONOU. Nos sobres mots ne sauront décrire cette belle personne. Nous vous offrons cette interview en guise de remerciement pour votre attachement à notre cause et vous disons: « A l’année prochaine » pour de nombreuses surprises, plaise à Dieu!
TDB: Présentez-vous ?
Carmen TOUDONOU: Je suis Carmen Fifamè TOUDONOU, née un 22 juillet, journaliste et en couple.
TDB: Quels sont vos parcours scolaire et professionnel ?
Carmen TOUDONOU: J’ai eu un parcours scolaire et académique un peu alambiqué : je suis partie d’un baccalauréat série C, puis j’ai obtenu une licence en gestion des entreprises. J’ai travaillé un moment dans la communication mais le journalisme était ma passion première. Je suis donc retournée à l’Université pour continuer mes études et j’ai obtenu une licence professionnelle en journalisme en 2007. J’ai par la suite, complété ce cursus par un master en journalisme et un DEA en linguistique.
Actuellement, je travaille dans la communication institutionnelle : je dirige le service de communication de l’Assemblée Nationale. Je reste journaliste à l’ORTB (Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin) et je suis donc en détachement au parlement. Je me définis comme journaliste radio, même si j’ai eu à travailler pour tous les autres médias : presse écrite, télévision et médias en ligne
TDB: D’où vous viennent cette énergie et ce talent : un don, une passion, un hasard etc ?
Carmen TOUDONOU: Disons que le journalisme tout comme l’écriture procèdent d’une passion. J’ai très tôt découvert les livres et j’en suis tombée amoureuse. Ensuite, je me suis dit, pourquoi ne pas également m’essayer à l’écriture. C’est une activité dont je ne guéris pas depuis, et j’ai l’heur d’écrire encore et toujours, aussi bien pour mon métier de journaliste que pour ma passion d’écrivain.
TDB: Quand avez-vous pris conscience de votre talent et avez décidé d’en faire un métier ?
Carmen TOUDONOU: Le rêve de devenir journaliste date de mon enfance et c’était plus une idée « inatteignable » qu’autre chose. Le jour où j’ai vu la plaque de mon école de journalisme, Esiet Bénin à Cotonou, et que j’ai compris que je pouvais donc étudier le journalisme au Bénin, je n’en ai plus dormi et je n’ai eu de cesse de m’inscrire. Pour l’écriture, il y a eu les essais, les encouragements des aînés, des parents, des devanciers, puis j’ai osé pour un premier roman. L’accueil enthousiaste du public et de la critique a fait le reste. Je ne suis pas encore tout à fait assurée de pouvoir devenir une bonne écrivaine. Mais j’ai une certitude : j’y travaillerai.
TDB: Quels sont les thèmes que vous abordez dans vos livres ?
Carmen TOUDONOU: Je m’attelle surtout à ébaucher une peinture des mœurs de mon époque et de mon espace géographique. Je m’intéresse à tout ce qui peut être intéressant autour de moi. Je parle évidemment de la condition féminine mais pas seulement. Disons que tout ce qui relève de l’humain me touche et que j’y consacre mon travail. Mes œuvres abordent les thématiques liées à l’éducation, à l’enfance, aux contrastes religieux, à la politique même… Au-delà de tout, je m’attelle à esquisser une certaine esthétique épurée par mon art. J’estime que tous autant que nous sommes, nous avons une grâce particulière offerte par la nature, par Dieu. La mienne est peut-être l’écriture…
Son premier roman
TDB: Qu’est ce qui caractérise votre plume ?
Carmen TOUDONOU: Je laisse mes lecteurs répondre à cette question. Je la souhaite impétueuse, presque virile, ma plume, mais avec cette sensibilité toute féminine qui me caractérise, qui caractérise toute femme, et qu’aucun homme n’aura. Mais cela, c’est le souhait. Est-ce que j’y parviens ? Tout artiste a deux œuvres à chaque fois : l’œuvre rêvée et l’œuvre réalisée. Le challenge est que la seconde tende le plus vers la première. Alors ma question, puisque vous avez lu « Presqu’une vie » : avez-vous trouvé ma plume virile et délicate tout à la fois ? (Rires).
TDB: Quel est le titre de votre premier ouvrage ?
Carmen TOUDONOU: C’est un roman intitulé « Presqu’une vie », publié en 2014 à Cotonou chez Plume Soleil. J’ai travaillé plus d’une dizaine d’années sur cet ouvrage avant d’oser le rendre public. Et encore, j’avais des craintes pour son accueil mais la surprise a été agréable pour moi. Cet ouvrage a terminé l’année dernière parmi les 5 romans finalistes du prix du Président de la République. Pour un premier roman, c’est une belle consécration
Noire Vénus, son deuxième roman
TDB: Combien d’ouvrages avez-vous écrit ?
Carmen TOUDONOU: J’ai deux œuvres personnelles, au-delà des collaborations. Noire Vénus est mon deuxième ouvrage. Il s’agit d’un recueil de poèmes publié en 2015 chez Flamboyant. Je travaille actuellement sur quantités de projets d’essais et d’œuvres de fiction. A suivre… (Rires).
TDB: Est-ce facile d’être une femme écrivain au Bénin ?
Carmen TOUDONOU: Oui rien n’est plus facile. Je veux dire, personne ne vous empêche ni de réfléchir, ni de créer parce que vous êtes une femme. Les gens sont d’ailleurs en général prévenants et gentils envers les femmes. Les béninois sont des gens délicats vous savez…(Rires).
TDB: Vivez-vous de votre métier ou exercez-vous d’autres activités ?
Carmen TOUDONOU: Je vis du journalisme et de l’écriture. Pour le moment, en attendant de devenir Goncourt ou Nobel, il serait difficile de vivre uniquement de littérature. Mais ceci dit, ce n’est pas du tout un travail aussi déficitaire que l’on pourrait l’imaginer. Les livres intéressent énormément le public. Cela est une belle surprise que j’ai eue.
TDB: Comment gérez-vous vos lecteurs d’ici et d’ailleurs ?
Carmen TOUDONOU: La plus belle chose qui puisse arriver à un écrivain, c’est qu’il rencontre une personne qui a lu son livre, et qui lui fait des remarques, souvent positives pour mon cas. Ceci m’arrive souvent et je le reçois comme une invite à continuer, et à produire des œuvres encore meilleures.
TDB: Quels sont vos projets (culturels et autres) pour le Bénin ?
Carmen TOUDONOU: Mon principal projet qui est passé à l’étape de la concrétisation, c’est Miss Littérature, un concours de « beauté littéraire » destiné aux jeunes filles béninoises. L’idée est de transmettre le flambeau. J’organise ce concours avec l’écrivain Habib Dakpogan et également avec le soutien de ma famille et d’adorables sponsors qui ont l’amabilité de nous accompagner. La première édition a connu sa finale en juillet dernier et les 10 finalistes de ce premier crû sont actuellement en pleine création pour la publication prochaine d’un recueil de nouvelles. L’ouvrage paraîtra courant mars prochain. L’équipe prépare parallèlement la deuxième édition Le règlement est finalisé et les inscriptions seront lancées dans quelques semaines.
En dehors de Miss Littérature, je ne taris pas de projets. Le point de convergence de toutes ces initiatives, c’est d’encourager les jeunes à lire, et de vivre à fond ma passion pour tout ce qui est artistique.
TDB: Avez-vous des liens avec vos compatriotes écrivains ?
Carmen TOUDONOU: Bien sûr. Nous avons de nombreux projets en commun, déjà au sein de l’Association des Femmes Ecrivaines Béninoises Plumes Amazones, que dirige Madame Adélaide Fassinou Allagbada et dont je suis la vice-présidente. J’ai également pris part ces derniers mois à de nombreux projets de création en commun. J’espère que beaucoup d’autres jeunes rejoindront le cercle des écrivains béninois. Il y a de la place au soleil pour tous
TDB: Concluez…s’il vous plaît?
Carmen TOUDONOU: Je suis sur « Talents du Bénin » à gloser allègrement, et pour conclure, je me demande : « suis-je vraiment un talent ? ». J’ai envie de me répondre : « oui évidemment, puisque tu es là ». Je choisis l’option de la raison pour vous remercier d’avoir pensé à moi. Et promettre de travailler à devenir un talent béninois. Puis nous nous reverrons. (Rires). Je vous remercie plus sérieusement pour cette belle initiative. Bravo pour le site. J’embrasse toutes les équipes et je vous souhaite de passer d’agréables fêtes de fin d’année.
Pour la joindre: http://www.misslitterature.com
Interview proposée par Yèmissi Fadé
pour Talents Du Bénin
(c) Tous droits réservés
TALENTS DU BENIN 
Belle interview. Très bel enchaînement d’idées.
Avec courtoisie et l’intention d’aider à rendre meilleur, je vous soumets ces remarques:
– Dans le chapeau: « Une Béninoise en France qui veut crier sur tous les toits que son pays est pourvoyeur de talents, sont malheureusement peu connus. (Y’aurait-il pas un mot omis?)
-TBD: Quels sont vos parcours scolaires et professionnels ? (TDB au lieu de TBD, je crois).
Merci.
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Merci pour les remarques. Il n’y a malheureusement pas d’oeuvre humaine parfaite surtout avec les tic 😉
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Bon courage pour toutes vos initiatives. Vous avez mon soutien.
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Merci à vous. C’est très aimable ! 😊
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Je vous en prie.
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Pour ma part, je dirai juste ceci: quand on est grand, on est grand! pas besoin de le crier sur les toits! ça se voit et dans cette interview, l’évidence y est! Bon vent dans tes multiples projets!
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C’est du wahou ! Du courage.
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Merci à toi Carmen pour ce témoignage vivant à la plume. La littérature féminine au Bénin a de beaux jours devant elle. Pouvoir être aux confluents de tant d’activités et répondre aussi sur l’échiquier littéraire par tes œuvres et beaux projets, plus qu’une chance, c’est simplement un grâce pour notre pays. Bon vent à toi. Dans l’attente de lire ta prochaine publication….
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Pingback: La dame aux camélias de Alexandre Dumas Fils lu par Carmen Toudonou, écrivaine béninoise. – Saveurs livresques
Femme brillante et pleine d’avenir.
Je vous souhaite plein succès.
Je profite de l’occasion pour vous inviter à decouvrir mon livre:PROMESSE DU CHRIST (le pain des anges)
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